De Roscoff à l’Aberwrac’h

Croisière sur Kervégon du 20 au 25 août 2022

Le samedi 20 août au matin, notre équipage se retrouve à Roscoff dans le Port du Bloscon.

Conviés par Jean-François, un ami des Glénans et l’un des skippers du Reder Mor, nous allons visiter la réplique du cotre traditionnel de pêche typique de Roscoff, qui se prépare alors à sortir en mer avec quelques adhérents de l’association.
Dans les jours qui suivront, nous aurons le plaisir de croiser à nouveau le Reder Mor sur l’eau ainsi que d’autres vieux gréements, très nombreux à naviguer en Manche et en mer d’Iroise.

https://www.helloasso.com/associations/reder-mor

L’équipe de choc !

Anne

Adepte de voile-aviron, Anne a découvert la croisière en habitable à BCC avec Jacques Rouxel il y a quelques années et souhaite continuer de se familiariser avec cette pratique.

Toujours souriante, équipière volontaire et débordante d’énergie, Anne est aux petits soins tant pour le bateau qu’avec ses coéquipiers.ères.

Charlie

Charlie a découvert la croisière cette année avec ses parents Claire et Benjamin ainsi que son frère Gustave (la petite dernière Bianca est encore un peu jeune pour nous rejoindre à bord).

Excellent barreur, espiègle et vif, il s’approprie les nœuds marins en un tour de main et nous partage volontiers les histoires d’aventures qu’il affectionne tant.

Gustave

Gustave est l’aîné de sa fratrie avec laquelle il partage la découverte de la croisière côtière depuis cet été.

Observateur et réfléchi, Gustave aime apprendre autant que partager des moments conviviaux. ll passe d’un poste à l’autre sur le voilier avec aisance, toujours aidant et bienveillant.

Claire

Cette année, Claire a décidé de se lancer dans l’apprentissage de la voile croisière avec ses enfants afin de pouvoir partager ce loisir en famille, avec son compagnon Benjamin formé aux Glénans il y a quelques années.

Optimiste, battante et altruiste, Claire multiplie les casquettes et parvient malgré tout à se rendre disponible pour chacun.e en tout temps.

Moi (Sarah)

Adhérente de longue date de BCC, fraîchement adoubée skippeuse, j’ai réalisé cet été mon baptême de l’eau sur Kervégon avec notre équipage atypique et fantastique !

A la découverte du patrimoine maritime et naturel des Baies de Morlaix et de Lannion

Après une présentation de notre voilier Kervégon et de ses équipements, un tour des attentes de l’équipage, un petit brief sécu et un coup d’oeil à la météo et aux marées de la semaine, nous décidons de profiter quelques jours du terrain de jeu exceptionnel qu’offre la Baie de Morlaix et d’attendre une fenêtre vents/courants favorables pour entreprendre la traversée jusqu’à l’Aberwrac’h, où je retrouverai l’équipage suivant.

Notre première journée de sortie est ainsi consacrée à la prise en main du bateau et à un petit tour de reconnaissance entre le plateau des Duons et l’île aux Dames. Nous apprenons entre autres à décrypter le balisage, à reconnaître les îlots et leurs amers aux noms curieux (l’Enfer, le Paradis, l’île Ricard, le château du Taureau…). Nous avons la chance de traverser un banc de dauphins communs et tentons la pêche à la ligne de traîne, un premier essai pour Gustave, Claire et Charlie.

Le lendemain nous attend une vraie journée de navigation en direction de Trébeurden. Le ciel reste stratiforme et gris toute la journée, le vent s’est levé et nous avançons bien au portant. Une averse vient rincer le pont de temps à autre et la vue reste bouchée, nous distinguons à peine les plateaux rocheux parant le passage de Toull Tan Braz. Nous croisons peu de voiliers et quelques oiseaux en pêche, cormorans, fous de bassan… Et soudain l’île Milliau se dessine devant nous. Nous passons le seuil du port de Trébeurden au moment où le soleil apparaît enfin, juste à temps pour l’apéro !

Le jour suivant, nous entreprenons de remonter la rivière de Morlaix. Un relief verdoyant, entre mer et terre, caractéristique des estuaires envasés, refuges ornithologiques peuplés et ravissants.

L’équipage est enchanté et la remontée de la rivière s’avère un exercice de navigation très instructif car le passage est étroit, les coudes nombreux et le risque de s’échouer réel ! Nous dépassons d’ailleurs un voilier (avec un tirant d’eau sans doute supérieur à celui de Kervégon, dont on n’a pas oublié de remonter la quille) quelques centaines de mètres avant l’écluse, planté dans la vase… Son équipage y passera la nuit et devra attendre la marée du lendemain pour pouvoir repartir.

A Morlaix nous sommes chaleureusement accueillis par l’équipe du port. Le passage de l’écluse est une première pour l’équipage, qui découvre l’amarrage sur pendilles et s’amuse de l’étonnant exercice.

Nous faisons la connaissance de Patrice et Caroline (ainsi pour Charlie et Gustave que de leur chat Winch, qui n’est pas avare de caresses). Ils nous invitent à bord de leur magnifique Sun Odyssey de 42 pieds et nous racontent avec passion leur projet de transatlantique humanitaire : https://www.facebook.com/bellaciaoandconavigation/
Claire et les enfants sont séduits et se mettent à rêver de grands voyages…

Retour à Roscoff par le Sud de l’île Louet et la passe de l’île Callot, la Baie n’a pas fini de nous livrer ses secrets… Il est temps enfin de mettre le Cap sur l’Aberwrac’h, l’équipage suivant nous attend !

Vent du Nord bien établi, courant de marée avec nous, légère houle nord-ouest régulière et grand soleil ; les conditions sont réunies pour une belle journée de navigation.
L’île de Batz nous révèle ses contours tandis que nous nous engageons dans sa passe Sud et que le soleil se lève sur Roscoff et son remarquable clocher.

Quelques heures plus tard, mon valeureux équipage se remet d’un épisode nauséeux qu’une bonne sieste a su éloigner. A l’arrivée, les conditions semblent réunies pour que l’on tente l’étroit passage de la Malouine, réputé difficile car la houle vient s’y briser sur des roches affleurantes et y lève souvent d’impressionnantes déferlantes.
Le chenal est court et s’avère fidèle à sa réputation… Nous sommes à la fois impressionnés et émerveillés par le déchaînement des éléments autour de nous, c’est beau. L’équipage n’a jamais été aussi concentré, Claire à la barre dépasse ses appréhensions et s’en sort comme une cheffe!

A l’Aberwrac’h nous sommes accueillis par le Bel Espoir qui se dresse fièrement à l’entrée du Port, l’un des oniriques monuments de l’association des Amis du Jeudi Dimanche.

Nous nous quittons reconnaissants les uns à l’égard des autres, heureux de s’être rencontrés et d’avoir partagé ensemble cette petite aventure… avec la certitude d’avoir envie de remettre ça !

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