Matelotage et nouveaux textiles, une TSF remarquable !

Ce jeudi 6 mars 2025, petite déception pour notre TSF. En effet, nous pouvions nous compter sur les doigts d’une main. Peut-être que nos adhérents s’étaient dit qu’ils n’avaient pas attendu ce moment-là pour apprendre à faire les quelques nœuds essentiels à la bonne marche du Kervegon ou d’autres voiliers plus récents…

Je ne sais pas si l’intimité de notre petit groupe a favorisé la communication, mais nous avons eu la chance de vivre une séance particulièrement chaleureuse et formatrice. La personnalité de l’intervenant bénévole y est forcement pour quelque chose.

Quel plaisir de partager cette séance avec Jean-Claude, un « vieux marin », formé (et devenu formateur) au centre nautique des Glénans durant plus de 35 ans, et qui plus est, très pédagogue, (un ancien prof dans le civil).

Le top, c’est sa façon de faire un nœud de chaise, avec les bouts (dormant et courant) dans les paumes, sans quasiment utiliser ses doigts. Bien loin de la méthode « scout », du puits et du serpent, grâce à un habile geste de retournement, cette méthode traditionnelle permet de réaliser le nœud de chaise rapidement et les yeux fermés. Je n’avais jamais vu ça ! Très utile par exemple en cas d’urgence la nuit.

Mais n’allez pas penser qu’on avait à faire à un « ayatollah » de la marine à l’ancienne. Non, ce « voileux » était tout simplement très heureux de partager son savoir-faire, sans nous l’imposer.

Nous avons poursuivi en travaillant différents nœuds (étrangleur, de bosse, de carrick, etc), toujours sous deux aspects : comment les faire et à quoi ça peut servir.

Nous avons terminé par la réalisation d’une manille textile, en utilisant du bout Dyneema de 5 mm et une aiguille à épisser adaptée (à long chas) pour fabriquer un œil. Ensuite, avec les deux brins, on fait un nœud de carrick que l’on transforme en nœud de sifflet de bosco. Cela devient un bouton qu’on passe dans l’œil… La manille ainsi obtenue est très résistante à la charge, à l’abrasion et aux UV. Seule limite, elle fond à 170° C environ.

L’heure tournait mais nous n’étions pas pressés de quitter ce vieux sage qui, à ma grande surprise, a dégainé son smartphone pour nous parler de l’application numérique qu’il utilise aussi (Nœuds 3 D)…

Ce fut véritablement une belle « transmission de savoir-faire » (TSF)…

Alain LOUCHE, le 9 mars 2025

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